Dans la brume du matin Effaçant mon rêve coquin Mon coeur se ravit du voyage Evasion nocturne sur ton rivage
De toi je suis sous le charme Ta beauté me tire une larme Etendue profonde aux côtes fabuleuses Abysses insondables et mystérieuses
Quand sur la falaise à toi je fais face Insignifiante et subjuguée je m'efface Dans le tumulte de tes ardeurs Les rochers essuient tes fureurs
Impossible beauté allier au merveilleux Le malheur tu engendres, périples audacieux Combien de vies as tu englouties? Combien de marins pour toi ont péri?
Attirante on te brave sans cesse Ensorceleuse tu te fais pécheresse Sur tes rivages mon coeur a jeté l'ancre Dans mes murmures pour toi j'use d'encre. ?Marie.C
Dans les doux prémices du vent d'octobre Offrir mon visage aux caresses de la brise Les paupières closent sur un esprit sobre L'été à l'agonie pour l'automne lâche prise
Seule et sans but marcher et me sentir libre Humer les senteurs des feuilles qui se meurent D'une saison muse insufflatrice du félibre Et entendre mon coeur sourire à cette langueur
J'aime dans le silence de la forêt dénudée Me ressourcer dans le délice de la solitude Instant privilégié que cette balade enchantée Où mon âme navigue sur un océan de plénitude
Râle de l'été dans le souffle d'une légère rafale Le voile de la nuit enveloppe cette nature stérile Songer à rentrer, abandonner cette dame philosophale L'automne est saison chère à mon coeur fébrile. ?Marie.C
Mon coeur,lourd de toi, chavire Comme l'allure sabordée, d'un navire Sur cet océan houleux et noir de larmes Qui me retient trop loin de tes charmes
Ame en peine, alanguit d'une passion éperdue Cherchant l'étoile dans cette étendue Divine brillance qui me guidera vers ce port Avec un immense espoir comme seul passeport
Dans les reflets azur de l'immensité infinie Je cherche dans l'écume frappant la coque ternie Par besoin,le dessin merveilleux de ton image Unir nos âmes errantes sur cet océan sauvage
Dans mon voyage mystérieux sous dame lune Où dansent sur mes rêves le paradis de dune Au delà des lames et de la tempête Te rejoindre par l'esprit en fête
Bercé dans la solitude de mes ténèbres Par les sirènes et leurs mélodies célèbres Appel lugubre et secret dans ma nuit tristesse D'un amour qui abat la plus lourde forteresse
Graver en ma mémoire ta silhouette dans le vent Séchant de ton regard les perles du tourment Au plus vite revoir cette terre où vit l'amour Et dans mes bras serrer l'astre de mes jours. ?Marie.C
Dans le gris de l'automne L'été va mourir Et dans l'aube monotone La nature s'endormir
Au souffle du vent scélérat Les feuilles jaunies frémiront Résister en vain dans ce combat Car en danse macabre tomberont.
L'arbre impuissant, pleure son ramage Dans une morne complainte silencieuse Dénudée, la forêt revêt l'hivernage Lente agonie d'une saison fallacieuse
Erigées comme des glaives vainqueurs Les branches émaciées,spectraux perchoirs Donnent asile aux noir corbeaux prédateurs. Image sinistre illustrant les grimoires.
Dans les frimas de l'hiver et de la neige Les coeurs nus sombrent dans la torpeur Manteau de silence et bouton perce-neige Prémices du printemps et de sa douceur. ?Marie.C
Sur la terre lointaine Au sol aride de vie De tes pleures fontaine Tu suscites l'envie
Déposer la joie en larme Refleurir cette terre algide Sourire et offrir le charme D'un bonheur né de l'abside
Que souffle le vent divin Apportant l'eau à la drenne De son aile geste nervin Que la vie de la terre s'éprenne
Breuvage pur et favorable Sur la graine encore raffermit Diffuse sur ce monde affable Et renaître la dame endormit
Terre lointaine qui abrite les âmes Soleil brûlant, étale les ombres Pays de lumière qui endosse le blâme S'épanouir les fleurs des décombres. ?Marie.C
La nature est une dame La terre est son amour L'univers son bonheur Les étoiles ses sourires Les astres ses yeux Les beautés qu'elle nous offre Sont ses cadeaux. ?Marie.C