
Noires sont les pensées qui ,mon esprit obsèdent.
Mon corps n'est qu' indolence et tristesse.
Lourd fardeau que l'existence me presse.
Renoncer à la vie est pour moi sagesse.
Aigrie par mes amours sans cesse déçus.
Quête incessante d' un bonheur conçu .
Sentiment qu'on voudrait sans refus .
Mais sur moi la solitude a jeté son dévolu.
Pourquoi lutter pour une vie douloureuse.?
Bataille acharnée pour quelques heures heureuses.
Trêve bénéfique dans cette guerre fallacieuse.
Repos de l'âme dans une défaite doucereuse.
Ne plus combattre , ne plus réfléchir .
Commettre ce geste et de la vie s'affranchir.
Rejoindre cet éden de paix et aux anges sourire.
Sans regret, quitter cette terre, qui se veut déplaisir.
Marie.C

Le livre qui se ferme
L'aube d'un décembre hivernal
M'emporte dans l'aurore glaciale
La neige feutre mon pas incertain
Vers le mystère, d'une vie de demain
Partir sans se retourner
Laisser derrière ses regrets
Pour un futur considérer
Avancer et oublier les secrets
Dernier regard sur ce passé
Dans mon manteau, je grelote
En mon coeur, l'image caressé
En silence je sanglote
Ame brisée dans la froidure du matin
Quitter sa vie et la page tourner
Amour délaissé,au souvenir chagrin
Quitter sa vie et le livre fermer.
Marie.C

La mort
Tel l'orage assombrissant l'horizon,
Elle jette sur la vie, un drapé sombre.
Frappant subitement, sans rémission.
Apportant désert de désolation.
Brisant l'existence, croisée des chemins
Elle laisse derrière elle, malheur et chagrin.
Désorientation et peine dans le matin.
Pour l'avenir, noir est le lendemain.
Solitude! tu es maintenant mon amie.
Mon amour m'a quitté, emporté dans son lit.
Ensemble, nous resterons, sur le sentier de la vie.
Désormais dans mon coeur réside le dépit.
Elle est sournoise et insidieuse.
Affligeant les êtres par ses atteintes hasardeuses.
Dans la finalité d'une naissance mystérieuse.
La mort est une fin, la mort est sentencieuse .
Marie.C

A mon frère
Regard perdu sur les couleurs de l'horizon.
Le soleil couchant teint ce décor d 'orangé.
Joli spectacle ,dont je veux profiter ,plus que de raison.
Dans mon esprit , là, où je dois te retrouver.
Une certaine tristesse accompagne mes pensées.
Ma vue se trouble, arrivent les larmes .
Le coeur serré, coule sur mes joues, l'eau salée.
Revient en ma mémoire ce terrible drame.
Pourquoi ce choix, pourquoi ce geste ?
Près de toi j'étais, mais ce jour tu m'as écarté.
Désespoir innommable, insurmontable détresse.
Dans la solitude, en finir tu as décidé.
Tu me manques, malgré ton vivace souvenir.
Mon âme te rejoint dans ce bleu de l'éden.
Là ou je sais que maintenant à nouveau tu peux rire.
Loin de cette vie et de toutes ses peines.
L'obscurité et la fraîcheur me ramènent à la réalité.
J'aime ces moments où seule je m'évade.
Je sèche mes larmes , souris à ton image.
Dans ce pèlerinage où j'ai la joie de te retrouver.
Un jour prochain, je reviendrais au bord de ce lac .
Bordé de forêt, endroit enchanteur, que tu as choisi.
A nouveau te retrouver dans l'immensité de ce parc.
Dans l'attente du jour où à nouveau nous serons réunis. Marie.C
Te rejoindre
Légère brise de juin à la tiédeur de ton souffle sur ma joue.
Sur cet océan de pensées , flotte ton image, vague et un peu floue.
Les douces fragrances des roses ravivent en moi de délicieux souvenirs.
Rouge passion, blanche ou bleue, ces fleurs ont sublimé notre parvenir.
Je me souviens de tes mains lisses et blanches sur ma peau fruitée.
Intense désir, partage de plaisir, moment de fougue et de sensualité.
Aujourd'hui, je vis dans ton ombre, l'obscurité est tombée sur ma vie.
Mon coeur vibre encore de la mélodie de tes mots, pure magie.
Tu m'as quitté, mes forces m' abandonnent ,je ne veux continuer, alors à mon tour,
Je te rejoins, emportant une dernière rose rouge comme notre amour. Marie.C
Mort insolite
On la dit perfide
Quelquefois hypocrite
Toujours chagrine
Et parfois déprime
Mais jamais facile
Voir même insolite
Comme celle de Mr ESCHYLE
Qui la trouva en Sicile
Lors de son passage à Syracuse
Un aigle, quelque peu incongru
Tenant en ses serres, une tortue
Se régalant, par la carapace fendue
Pour caillou, prit son crâne non velu
Lâchant la prise, destinée au menu.
Victime de cette incroyable bévue,
De cet impact il ne survécut
C' est sans condition
Ni aucune rémission
Parfois avec dérision.
A son dévolu, pas de compassion
Juste une obsession
Réussir sa mission
Puis changer d 'orientation
Vers une autre nomination.
Aucune clémence
Pour elle, pas de tolérance
Nous! pauvre pénitent,
Dans cette vie sans offense
De la finalité de l'existence
En attendre le jugement
A notre heure, point d'indulgence
Car la mort est sentence. Marie.C
Crépuscule
Un vieux fauteuil, par le temps passé, défraîchi
Avancé devant une cheminée au bandeau noirci.
Dans l'âtre, léché par les flammes rougeoyantes
Brûle sur les chenets une flambée réconfortante
Le vent, furieux, siffle derrière les volets clos
Balayant la nature endormie, devenue désert.
Dans l'isolement des longues soirées d 'hiver
Sur le velours, dansent les ombres du foyer éclos
Atmosphère alourdie d'un palpable silence
Une frêle silhouette, d'un châle enveloppée.
Visage émacié au regard livide de l'absence
Harmonie funeste dans la solitude présumée
Ce qui s'est passé hier hante ses heures bravoures
L'âme encensée par les fleurs d'un bonheur fané
Son coeur résonne encore de la douce mélodie d'amour
Sur sa joue, une larme inonde le sillon creusé
Existence qui lentement glisse vers son crépuscule
Dans la chaleur des ténèbres, à l'ange de la mort, sourire
Soupirer pour la délivrance que la lumière inocule
Abandon consentant dans ce vieux fauteuil défraichi. Marie.C
Accident
Tu roules vite
J'ai peur
Devant ,un bouchon
Je crie
Freine mais freine
Je m'accroche
Tu freines trop tard
Je tape
J'ai mal je saigne
j'ai froid
Je ne peux plus bouger
Je pleure
Mon corps n'est plus douloureux
je sais
Enfin je n'ai plus peur
je souris
Je n'ai plus mal, je meurs
Je vole
Pourquoi rouler si vite
Je suis bien. Marie.C 
Tous mes textes sont protégés sous Copyrigth