Douceur blanche
Le silence est tout blanc
Et la terre gelée s'endort
Le vent frappe les flancs
Du vieux chêne aux feuilles d'or
Les cristaux recouvrent le banc
Sous la bise glaçant mon corps
Ébouriffant les moineaux en rang
Livrés à leurs tristes sorts
Le manteau immaculé de l'étang
Emprisonne un monde qui dort
Pas de douleur, ni cris, ni sang
Véritable parodie de la mort
L'hiver et son froid savant
Simule désolation sur le monde d'alors
Mais en mon cœur, tel un volcan
L'amour pour toi brûle très fort
Chaleur d'un hier dans l'été d'avant
Languitude de nos âmes en accord
Froideur du cristal dans le matin givrant
Fondante passion sans aucun remords
Beauté dans la blancheur du levant
Effaçant, à mes yeux le froid qui mord
Paix sur décembre en mon être rêvant
A la douceur de tes baisers que j'adore.
marie.C
Frimas
Sous son manteau de silence
L'hiver règne, la vie dort
La recouvrant en apparence
D'innombrable cristaux d'or
La bise glacée siffle sa hargne
Tourbillonnent les flocons légers
Sur le carreau que le froid n'épargne
S'ébauche la fine dentelle givrée
Dans ce désert blanc infini
Le temps semble suspendu
Souvenir de couleurs définies
Ciel et terre en ligne confondu
Plongé dans sa douce léthargie
Le monde est soumis à décembre
En son cœur brûle une liturgie
Du printemps aux lueurs d'ambres
marie.C
Mélancolie d'hiver
L'aube fardée d'un manteau brumeux
S'étire lentement, en cette matinée d'octobre
La nature effacée dans le brouillard silencieux
Offrande d'un monde magique et sobre
Les tons mordorés des feuilles agonisantes
Prémices d'une saison qui peu à peu s'installe
Dévoilant comme par magie des toiles étonnantes
Misent en valeur par une rosée blanche hivernale.
Bientôt les arbres ne seront plus que spectres
Dessinant dans la pénombre des formes suggestives
L'hiver arrive, et moi spectatrice, derrière les fenêtres
J'admirerais le miracle de cette période végétative.
Mélancolie qui pèse sur mon esprit embrumé
La grisaille du dehors imprègne mon âme
Dans la cheminée crépite le bois entravé
Alors que dansent les flammes, grâce d'une fâme.
marie.c

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